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Le Vietnam, autrement

Le Vietnam, autrement
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Le Vietnam, autrement
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13 février 2007

Epilogue

Démarrer ce voyage au Vietnam était un vrai challenge personnel. D'abord le fait de prendre des vacances était nouveau, partir seule également. Je ne sais pas ce qui m'a pris d'ouvrir la porte d'une agence de voyage un samedi matin. Tout ce que je savais c'est que soit ma vie continuait sur son fleuve tranquille, soit j'y mettais un grand coup de pied. Une chose que j'ai apprise il n'y a pas longtemps est que si on veut quelque chose de grand, on doit être prêt à y mettre le prix. Ou, à grands maux, les grands remèdes. Certains se poussent à se mettre dans des situations extrêmes pour provoquer un changement en eux, c'est un peu cela que je voulais.

Et maintenant, on fait quoi? Je n'en sais rien. Et si je le savais, je ne suis pas sûre que cela me plairait de le savoir! J'aime les surprises. Il n'en reste que j'ai la chance de pouvoir faire des projets, de rêver à des moments de bonheur futurs, et ca, je ne vais plus m'en priver. Même s'il reste des rêves, si certains se réaliseront et d'autres pas, j'ai la chance de pouvoir les mettre en route. Mes barrières sont certainement moins épaisses que celles d'autres personnes. Ces autres pour qui avoir de l'eau propre constitue peut-être l'unique rêve. Mais qu'à leur échelle, c'est peut-être le plus beau des rêves.

Je termine mon voyage ici. Le weekend de la fête du Têt au Vietnam. On passe à l'année du cochon!

 

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10 janvier 2007

un épisode

On m'a fait remarquer que sur le blog, je raconte, je raconte et je raconte encore (ca va, j'ai compris, je suis papoteuse des doigts, et alors?). J'explique l'expérience du voyages, mes petits tracas dans un pays inconnu, certains plaisirs, des scènes de la vie que je n'ai jamais vécues. J'essaie au mieux de décrire certains sentiments mais définir soi-même et expliquer aux autres des choses qui sont de l'ordre intérieur est toujours difficile. Je ne décris donc pas tout non plus. Cependant, j'aimerais partager un épisode du voyage que je n'ai pas volontairement raconté sur le blog. A l'occasion, vous me direz ce que vous en pensez.

Hanoi, dimanche 7 janvier

Je me trouve en rue, pas très loin de mon hôtel. Je flane encore. Traversant la rue, je vois s'agrouper du monde et certains parlent bruyamment. Encore un accident de mobilette ou les conducteurs se bagarrent. La police va arriver, tracer à la craie les emplacements des motos, séparer les contestataires et après avoir fait leur show, ils repartiront. Mais ce n'est pas cela.

Il y a bien eu un accident. De mobilette évidemment. Mais il y a aussi une victime. Alongée parterre, les gens crient au-dessus d'elle. Un gars sort du groupe et arrête un taxi passant par hasard par là. La foule devient opaque et je regarde cette scène de l'autre trottoire. Le type, toujours dans les pommes certainement, est transporté dans le taxi. Quelqu'un tient sa tête et deux autres types le portent. Le taxi part à toute vitesse, klaxonnant pour éloigner la foule. Et à ce même moment, une ambulance arrive sur les lieux. Le taxi ne s'arrête pas en la croisant, il continue et les gens crient à l'ambulance en montrant le taxi du doigt. L'ambulancier ne réagit pas. Il s'arrête, et puis repart. Je le vois d'où je suis. Il a l'air nonchaland. De même que l'infirmière à côté de lui.

La foule se disperse. Et là, sur la route, on voit une grande flaque de sang. Mais pas uniquement cela.

Cela me prend à la gorge, je m'éloigne pendant qu'un autre type couvre l'amas non-identifiable. Que personne n'a vraiment envie d'identifier d'ailleurs.

Le motocycliste, je ne sais pas si il vit encore. J'ose seulement l'espérer. C'est toujours en étant confronter à ce genre de situation qu'on se dit (et en fait, répète) que la vie est fragile. Bien sur, tout le monde le sait. On voit tous les jours des gens crevés pour rien à la TV. Mais est-ce pour autant qu'on comprend l'importance de la vie? Est-ce pour autant qu'on arrête de se faire bouffer chaque jour par un boulot stressant, par des disputes sans sens, par se cacher des choses par peur du changement?

Sincèrement, qui a vraiment réfléchi au fait que demain la vie peut s'arrêter? Peut-être vous l'avez fait. Je dois avouer que je ne l'avais jamais vraiment fait. Non, en fait je n'avais jamais vraiment ressenti le besoin de le faire. Pas comme maintenant en tout cas. Au Vietnam, comme dans beaucoup de pays pauvres, on vit au jour le jour. Pas par choix, pas parce qu'ils se disent qu'ils risquent de se faire écraser demain. Mais parce qu'ils n'ont pas grand chose pour assurer leur avenir. Ca commence à bouger bien sur, mais la population rurale est toujours très pauvre, et gagner juste son pain chaque jour est commun. Ils ne savent pas s'ils pourront manger le lendemain. Alors on vit aujourd'hui. Moi, peut-être comme vous aussi, je vivais dans la routine. Parce qu'il y avait un aujourd'hui, mais surtout trop de lendemains dans ma tête. Maintenant il y a le motocycliste dans ma tête.

Je ne prétends pas dire de grandes vérités. Mais cette histoire est un exemple de chose que je ramène ici avec moi. Et je voulais juste la partager.

9 janvier 2007

9 Jan - Arrivée

10h15 Bruxelles sous deux couches superposées de nuage. On va attérir dans deux minutes. En bas, on peut distinguer une belle maquette de la ville et de ses environs. Ce sont des vraies maisons en pierre, avec un jardin, parfois transpercé d'un rectangle bleu clair s'apparentant à une piscine. C'est fou ce qu'on peut voir de là-haut. Et dans quelques minutes, le voyage s'achèvera.

shoppingHanoi le jour d'avant. Journée de shopping. Tentant de retirer de l'argent à une machine à jackpot, appelée plus communément en anglais ATM, je me rends compte que j'ai oublié le code de ma carte Bancontact! Ca fait un mois que je ne l'utilise plus et voilà! En tout cas, c'est un excellent moyen pour mettre un terme à une séance de shopping.

Je quitte Hanoi à 00h45, avec une demi heure de retard. L'avion est bondé, et je suis coincée entre le hublot à gauche et deux allemands à droite. Douze heures de vol. Et un gros regret, je n'aurais pas du boire du coca juste avant de partir. L'avion est rempli de familles avec des enfants en bas âge, il doit y en avoir une bonne dizaine rien que dans notre section. Et ces petites choses ont la capacité à reproduire des sons en écho: un pleurre, et toute la bande suit. Je ne sais pas comment mes allemands ont réussi à ronfler! On nous sert un repas du soir bien vite et les lumieres s'éteignent pour laisser tout l'avion dormir. Moi, je m'en fous, je vais me faire tous les films de la liste "Entretainment"! Sauf qu'après un mois, Vietnam Airlines n'a toujours pas renouvelé sa vidéothèque. Je prends les derniers films non vus à l'aller, et je revois des extraits du dessin animés CARS en japonais. Le reste du temps, je regarde le nombre de KM effectués par l'avion, la température à l'extérieur et la vitesse de l'avion sur mon écran TV individuel. Car les avions de Vietnam Airlines sont bien modernes. On a chacun son propre écran avec sa propre télécommande servant également de manette de jeu Playstation. Enfin, je dis "TV individuelle", c'est pas correct. Je ne sais pas vous mais moi je trouve qu'on a fâcheusement tendance à aller zieuter sur l'écran du voisin pour voir ce qu'il regarde. C'est comme lorsqu'on nous sert les repas en barquette, on attend que le voisin ouvre la sienne d'abord. Je ne sais pas pourquoi on fait ca, on se flagelle avec des "Beurk, ca a l'air dégeulasse! Mais c'est quoi qui flotte là???". Tout ca pour vous dire: je n'ai pas dormi. Arrivée à Frankfurt à 7h00.

Vol pour Bruxelles a 9h15. Je pensais avoir le temps de faire un peu de lèche-vitrine tax free et bien j'ai pas eu le temps de lécher grand chose. Depuis les attentats, on ne rigole pas avec la sécurité, et chez les allemands, on ne rigole pas du tout d'ailleurs. Je suis priée de laisser mon gel de nouveau chez eux. Non, mais c'est ma faute, j'espèrais pouvoir le passer en douce ni vu ni connu. Je l'avais oublié. Ca arrive, non?

cielEt me voilà à contempler les environs de Bruxelles. L'attérissage n'est pas du tout en douceur mais on survit. Ce sont ce genre de détails qui vous font prendre conscience d'une chose: ne jamais mettre son verre d'eau dans le support sur le siège en face de vous!

L'aéroport est vide. Après avoir récupéré tous mes bagages, j'affronte la porte de sortie. Mon comité d'accueil est au rendez-vous! Ca, c'est une super surprise. Sand et Isa sont venues (sans pancarte, je pense que c'était pour une question de sécurité: ne pas alerter la presse). Et mon papa est aussi là; bien que malade (non mais qu'est ce que je t'ai toujours dit? Allez, file dans ta chambre et au lit!). Mais qu'est-ce qu'il fait froid chez vous (bordel!).

Retour à la maison. J'ai la vague impression d'avoir dormi pendant un mois. Il y a même des nouveaux magasins dans mon quartier! Et qu'est-ce que c'est calme. Pas une mobilette, pas de taxi klaxonnant à tout bout de champ, pas de petits vendeurs. Mais on est où là?

PS: j'ai aussi oublié le code de ma nouvelle valise. C'est dommage, c'est celle où j'avais mis tous mes cadeaux.

8 janvier 2007

8 Jan - Départ

Alors pour celles et ceux qui ne le savent pas encore, je rentre demain, mardi aux environs de 10h00 (si Vietnam Airlines décide pour une fois d'être à l'heure!). Et j'aime le champagne brut, le chocolat et les bonzais. 

Et évitez la grande pancarte "Fab, tu nous as manqué", je ne vous croirai pas! Par contre un "Fab, tu es notre idole, tu es belle et si intelligente" sera le bienvenu. Je vous signerai gratos les autographes parce que je suis sympa. Allez quoi, faut bien que je me lance des fleurs, je n'en ai pas eues pendant un mois.

Hier et aujourd'hui ont été un véritable enfer. Du shopping et encore du shopping. Je ne peux plus voir de vase laqué sinon je fais un meurtre. Et Tintin au Vietnam peut aller se faire voir ailleurs! Je vais lui faire bouffer son pousse-pousse moi, ça ne va pas trainer!#@$%^&$#%$%

Mes bagages sont prêts. Un peu difficile de tout faire entrer dans mes nombreux sacs, à croire que les choses prennent intentionnellement du volume quand il s'agit de les emballer! A contre coeur, j'ai dû abandonner mon paquet de poudre à lessiver vietnamienne de 10kg.

Je vous laisse ici. Journée chargée et départ qui m'attendent. Je vous retrouve pour l'arrivée et l'épilogue de ce voyage.

Et MERCI d'avoir été avec moi.

6 janvier 2007

6 Jan - Baie d'Halong

Deux jours et une nuit de découverte de la baie d'Halong en compagnie des Isabelles.

Nous sommes parties hier au petit matin. Vers 8h45, c'est la valse des mini-bus dans Hanoi. Ils vont tous chercher les touristes à leur hôtel. Quand mon mini-bus débarque, les Isa sont déjà dedans, ainsi qu'une bonne dizaine d'autres touristes. Trois heures de voyage inconfortable nous attend. Avec le traditionel arrêt-pipi dans un centre de vente de souvenirs pour touristes. Notre chauffeur est soit disant le chauffeur le plus prudent de l'agence. Toutes les agences de voyage ont leur seul chauffeur réputé pour sa prudence. Le plus rigolo est que miraculeusement c'est toujours vous qui l'avez.

Trois heures plus tard, vers midi, nous arrivons dans Halong city. La ville est en train de se développer comme un champignon. Et surtout avec des mauvaises herbes: de grands hôtels immondes pour clientèle riche. Dans le port à bateaux de tourisme, tous en jonc, c'est la foule. Il doit y avoir au moins 50 bateaux amarrés. Le temps est brumeux et froid.

halong3La baie d'Halong se trouve dans le golfe du Tonkin. "Halong" signifie "descente du dragon" en vietnamien. Il y a apparemment une légende où un dragon serait descendu dans la mer pour domestiquer les courants marins. Se débattant, il entailla la montagne avec sa queue. Et comme le niveau de l'eau s'est mis à monter, elle ne laissa apparaître que les sommets les plus élevés. Il y a 1969 rochers dans cette baie. La plupart sont recouverts de végétation. Quelques uns sont habités par des pêcheurs. Il y a aussi quelques villages flottants de viticulteurs. Depuis 1994, la baie est inscrite au patrimoine de l'UNESCO.

Nous sommes 13 sur le bateau, principalement des couples. On prend du temps avant de démarrer. Finalement, vers 13h00, c'est le départ et on nous sert directement notre déjeuner. Et voila encore des nems. Ca me manquait! Après le repas, on nous donne rendez-vous pour la visite de la plus belle grotte, appelée "Amazing cave". Le bateau navigue et entre dans la fameuse baie d'Halong. On se retrouve entourré de gros monstres de pierre. C'est fantastique, surtout avec cette petite brume flottante, ca donne un air mystérieux. Le spectacle pourrait être plus beau encore si trois milles bateaux ne voguaient pas à côté de nous. On est suivi, bordel!

cave2Cette grotte est gigantesque. On la visite en une heure tellement elle est grande. Creusée par la mer, on y découvre des sculptures faites par l'eau. Enfin, on se met à imaginer des formes dans la pierre. Il paraîtrait que des hommes ont vécu dans cette maison rocheuse. On y trouve aussi des caractères chinois inscrits sur les murs de la grotte, mais impossible à déchiffrer, même pour un chinois.

Nous repartons en bateau vers l'île Titep. L'iîe a été aménagée pour le tourisme. Une petite plage avec des parasols en bambou donne un certain charme à l'île. Celle-ci est intéressante car elle offre un point de vue magnifique sur toute la baie. Il faut juste monter une bonne centaine de marches bien raides. Mais ça en vaut le coup!halong2

Vers 17h00, retour sur le bateau pour une soirée calme. Dîner fait d'une fois de plus de nems, et l'air du grand large envoit vite tout le monde au lit. Ma cabine se situant juste à côté du générateur, le bruit est incessant. Il fait gelant et pas d'eau chaude. Mais on a vu pire...

Le lendemain, je me lève péniblement vers 5h00 espérant voir le lever de soleil mais il fait tellement brumeux qu'on n'y voit rien. C'est une bonne indication pour savoir le temps du jour: pas super! Je vais me recoucher. Vers 8h00, on se rejoint tous pour le petit déjeuner (pas de nems, c'est un miracle!).

On reprend la navigation vers l'île de Cat Ba, pour y déposer les courageux qui restent un nuit de plus dans la baie. On est content de rentrer à Hanoi, il commence à pleuvoir et il fait toujours aussi froid. Vers 16h30, on est de nouveau dans la capitale. Tiens, c'est la fête des Rois aujourd'hui!

Le soir, le voyage nous a crevé mais on sort en ville pour notre dîner d'adieu. Moi, je continue mon chemin avec deux jours de shopping intensif, et les demoiselles reprennent leur trip au Vietnam en allant decouvrir Sapa, au nord. Bande de veinardes!

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4 janvier 2007

4 Jan - Hanoi et tourisme

On s'est donné rendez-vous a 9h00 a mon hotel pour le petit déjeuner. Ca me laisse le temps de demander une autre chambre parce qu'on a eu de gros vents sur la ville cette nuit et leur toit en tole faisait un bruit monstrueux. Je m'installe dans une chambre a l'arriere. On doit vivre avec le bruit au Vietnam. Soit vous avez une jolie chambre avec un balcon donnant sur une rue au niveau sonore exponentiel, soit c'est une chambre a l'arriere, plus calme, moins chere mais moche et sans fenetre. De quoi devenir claustrophobe.

Les isabelles arrivent a l'heure et en mangeant, on fixe notre programme de visite de la journée. Elles ont déja vue le sud de la ville (Quartier francais), et moi le nord (Vieux Quartier). On va alors se concentrer sur l'Est et l'Ouest. Enfin, surtout l'Ouest ou se trouve le mausolée de Ho Chi Minh et le Temple de la littérature. Deux endoits a avoir vus a Hanoi.

Hà Nội, c'est-à-dire « la ville au-delà du fleuve », comporte plus de 4 millions d'habitants. La ville est située sur le fleuve rouge.

mausoleeOn se dépeche de manger et on fonce a pied vers le mausolee qui n'ouvre que le matin et il est deja 10h00. On arrive juste a temps pour les dernieres visites. Tout est tres solennel. On doit laisser nos sacs a l'entrée, pas d'appareil photo et on est sensé se tenir avec plein de respect. A la queue-leu-leu en deux files, on se dirige en groupe vers un gros building genre refuge contre la bombe atomique. Beaucoup de gardes sont autour de nous, superbes dans leur uniforme. On avance sans faire de bruit, toujours l'un derriere l'autre. J'ai l'impression d'assister a un enterrement. Sans nous arretez, nous passons a travers une porte et circulons autour du corps de l'homme qu'on appelle ici Oncle Cho. Alité dans un aquarium en verre, il est vieux, tout blanc, on dirait une statue. Cet homme politique est mort en 1969. Révolutionnaire, il a libéré le pays et il a fondé la République Démocratique du Vietnam. Son nom a été donné a la premiere ville du pays, l'ex-Saigon.

A peine trois minutes plus tard, nous sommes deja sortie du mausolée. Les isabelles, ayant déja vu Lenine dans le meme état en Russie me disent que c'est partout pareil. L'ambiance calfeutrée et extremement respectueuse est la meme.

Quelques rues plus loins (mais une bonne heure de marche pour trouver ces quelques rues plus loin...), nous nous retrouvons devant le Temple de ltemplea Littérature. Fondé en 1070 par l'Empereur Ly Thanh Tong (un type bien connu de chez nous, c'est sur!), ce temple est dédié a Confucius afin d'honorer la littérature et ses Hommes. La premiere université du Vietnam a été établie a cet endroit. Composé de 5 jardins successifs, le temple est un des rares batiments a avoir preservé une architecture purement vietnamienne. Le Confusianisme est une philosophie venant de Chine reprenant des pensées pronant l'harmonie des relations humaines et une morale positive.

Apres cette visite tres interessante, nous zigzagons en ville. Nous traversons un marché ou ils vendent du chien. Expérience que je ne referai plus. L'odeur était insoutenable. On l'a traversé au pas de course. La journée s'est achevée doucement, par la visite des agences de tourisme. Nous partons le lendemain pour la baie d'Halong, deux jours et une nuit sur un bateau.

3 janvier 2007

3 Jan - Hanoi city

Je suis arrivée à Hanoi mardi soir. Un monde de fou à l'aéroport et mon vol retardé de (tenez-vous bien) 5 heures. Il est 20h30 quand j'arrive dans la capitale. Je me depêche de prendre un taxi et grosse erreur, c'est pas un taxi que je prends, c'est une arnaque. Le gars me demande 10 dollars pour me conduire à mon hotel (prix normal annoncé dans mon guide) et je prends bien soin de lui indiquer l'endroit exact de cet hotel. Le type m'a lachée à un autre hotel ou il recoit des commissions chaque fois qu'il y amène des touristes. J'étais furax de m'être fait avoir de la sorte, surtout que je connaissais le risque, c'est la bête arnaque du coin. J'ai engueule le gars de l'hotel, pris mes bagages et je me mets en route avec sacs et sac à dos pour me repérer dans la ville et trouver l'hotel que je voulais. J'ai refusé (et pas toujours avec le sourire...mais j'étais en rage) de prendre un taxi ou une mobilette alors que l'on m'aurait conduite directement au bon endroit (en tout cas, je m'en serai bien assurée avant) pour des cacahouètes. Mais non, j'étais bien décidée à trouver mon chemin toute seule. Après une bonne heure de marche, en transpiration totale, je l'ai trouvé!

hanoiPremier jour à Hanoi aujourd'hui. Je déambule en ville, flanant dans les petites rues du Vieux Quartier. C'est beaucoup plus joli que Saigon. Il y a du charme, mais autant de bruit et de circulation. Les rues ont des noms représentant ce que l'on y vend (en partie...parce que sinon on retrouverait la rue "Souvenirs" un bon millier de fois). L'activité marchande touristique est énorme, pire que Saigon. Et toujours la même chose, qu'on se trouve à Hoi An, Saigon, ou Hue, ce sont les mêmes T-shirts, les mêmes pots à fleurs laqués.

L'après-midi, j'envoie un email aux 2 Isabelles qui doivent etre dans le coin elles aussi. Je leur donne rendez-vous à mon hotel le lendemain pour le petit déjeuner ou selon leur convenance. Je continue à flaner en ville, à faire le tour du lac, et a bien connaitre le Vieux Quartier. Ca sert car j'y loge quelque part.trois

Vers 20h00, je retourne voir ma boite à email et les Isabelles me répondent de passer ce soir même a leur hotel, il y a un bar juste à coté. Je les y rejoins directement. Ca fait 3 mois qu'elles circulent en Russie, en Mongolie, au Tibet, en Chine et au Laos et elles ont de bonnes couleurs. Ca fait un peu drole de se voir si loin de Bruxelles! Elles me racontent leurs aventures. Je peux donc bien confirmer: elles sont en vie et en très bonne santé. On décide de découvrir Hanoi ensemble le lendemain.

Plus que quelques jours au Vietnam. Je ne réalise pas du tout que l'aventure est presque finie. Je me demande souvent ce que font les enfants de Hue, s'ils se souviennent de moi, ou s'ils m'ont déja un peu oubliée. Je ne pense pas y retourner un jour, le monde est si grand et il faut voir tellement. Mais je regarde souvent les photos, ca me fait sourire.

2 janvier 2007

2 Jan - Depart de Hue

Aujourd'hui, c'est le départ vers Hanoi en avion.hue_pied

Je profite du soleil qui est soudainement apparu. C'est le pied!

J'ai un email des deux Isabelles, deux amies qui font le tour du monde et elles arriveront en meme temps que moi dans la capitale vietnamienne. En espérant qu'on se retrouve.

1 janvier 2007

1er Jan - Hue et dernier jour a l'orphelinat

BONNE ANNEE 2007!

On a à peine eu le temps de s'habituer à écrire la date avec "2006" qu'il faut deja l'écrire avec "2007" maintenant! Mais quand cela va s'arrêter?

Hier, dimanche 31 décembre, dernier jour de l'année (je dis des choses profondes parfois). Ma journée a été encore bien remplie. Le matin, j'avais rendez-vous avec Dieu, l'éducatrice des enfants handicapés. Il n'y avait pas école, elle m'a gentiment invitée à passer la matinée avec elle. Nous sommes parties sur son scooter pour une visite du marché sous la pluie. L'occasion de pratique un peu son francais. Elle connait pas mal de vocabulaire, mais la construction de phrases est difficile. Apres le marché, elle m'emmenée voir une amie à elle qui tient un petit café dans un parc. On reste y boire un café, et on continue le cours. C'est plus simple pour elle de voir les mots écrits. Vers 11h00, nous avons pris le déjeuner avec un de ses amis dans un petit resto typique (un bui-bui amélioré). Cet ami, d'un certain âge, est un professeur jesuite de francais et d'anglais. Son francais est impeccable. A ma grande surprise, il emploit des mots élaborés et il ne fait aucune faute de grammaire. Vous allez me dire que pour un professeur, c'est normal. Bon, d'accord. Mais sa prononciation est parfaite. Il me raconte qu'il a fait toutes les guerres, même celle de 39-45. Je n'ai pas osé demander son âge mais je peux deviner comme il est avancé. Et il conduit toujours une mobilette! lunch_jesuite

Nous déjeunons simplement, avec le traditionnel PHO (la soupe vietnamienne de nouilles et viandes, prise surtout au petit dej). Puis, des nouilles croquantes avec ce que je crois être de la viande nous sont servies. Je ne connais rien en gout de viande, j'en mange rarement. Mais là, je sens que ce n'est pas un beefsteak! Effectivement, c'est du coeur de porc. Je dois dire que j'ai eu un mal fou à terminer l'assiette!

Je parle beaucoup avec cet homme jésuite (dont je n'ai évidemment pas retenu le nom). Il me raconte que son école avait été requisitionnée par les américains lors de l'offensive du Tet à Hue. Et qu'une jeune soldat américain etait arrivé là, affamé et à bout de force. Ce jésuite lui a alors offert un peu de riz et de viande, ce qu'on pouvait rarement trouver en période de guerre. Et il a nourri l'américain. Environ 5 ans apres cet épisode, le jeune américain est revenu à Hue et il est retourné à l'école pour remercier le jésuite. Il se souvenait encore du nom de l'homme qui l'avait nourri.

Apres notre déjeuner, Dieu m'a ramenée à mon hotel. Et j'ai été faire ma visite quotidienne à l'orphelinat. Journée calme avec les enfants. Le soir, je suis rentrée a l'hotel et j'ai fêté le nouvel an avec des crêpes et Patrick Sebastien sur TV5 Monde.

Au Vietnam, même si de grands panneaux vous souhaite une bonne année, ils ne fêtent pas les 12 coups de minuit et le passage à la nouvelle année. Leur nouvel an à eux se déroule lors de la fête du Tet, le 7 fevrier. Mais ils se prêtent quand même au jeu, empreinte occidentale oblige.

Pour ma part, j'ai préféré la télévision que de me retrouver dans un bar avec des touristes, expats et autres Robinson Crusoé que je n'ai jamais vus de ma vie pour leur souhaiter une bonne année. Je connais Patrick Sebastien, et même si je ne l'apprécie pas, j'ai préféré lui souhaiter à lui une bonne année (non, j'ai pas embrasse le petit écran...!).

soeur_marie_tereseAujourd'hui, 1er janvier, premier jour de l'année (je suis d'une logique implaccable!). Et mon dernier jour a l'orphelinat. Les Soeurs m'ont invitée à prendre le déjeuner de cette nouvelle année avec elles. C'est quand meme un repas de fete qui m'est offert, nous déjeunons avec des petites cailles. Après le repas, nous allons revoir l'état de construction du nouvel orphelinat avec Soeur Chantal, C'est vrai que l'avancement est lent à se faire voir. Il y a tellement de choses a faire. Nous passons dans une petite échoppe de Kim Long ou un peintre fait des peintureau_revirs sur de la poudre de coquilles d'oeuf. C'est superbe.

Fin d'après-midi, apres avoir joué une dernière fois avec les enfants, je dis au revoir à tout le monde, avec un gros pincement au coeur. Les gosses me font "bye-bye" comme si j'allais revenir le lendemain. Un peu dur de les quitter. Mais je suis sure que tout ira bien pour eux et que je garderai un peu de leur rire dans mon coeur.

30 décembre 2006

30 Dec - Hue et ses pluies diluviennes

Je n'arrive pas à le croire: je me suis tapée 12 heures d'avion pour me retrouver dans un pays ou il pleut autant qu'en Belgique! Les 30 degrés en moins, d'accord, mais ca reste de la pluie! Et ca n'arrête pas.

Enfin, bonne nouvelle, internet est rétabli. Non, vous ne m'avez pas manque du tout. Bon, ok, juste un petit peu. Mais c'est pas évident de se retrouver dans un pays étranger, loin de tout et de tout le monde (distribution de Kleenex)...

On est samedi et les enfants n'ont pas école. Les filles doivent préparer des examens qu'elles passent la semaine prochaine. Je vais voir la section des enfants handicapés, et seuls quelques-uns sont là. On reprend nos exercices de foot. Ils tapent de plus en plus fort, avec de plus en plus d'aisance et se ramassent beaucoup de ballons dans la figure. Euh...moi aussi d'ailleurs. Ca n'engendre que des rires. On répete les mouvements de lancer. Ca peut nous paraitre simple pour nous, personne valide. Mais quand votre corps ne répond pas à votre tête, c'est moins évident. Lorsque je leur envoie le ballon, ils ont tous un reflex retardé. La peur du ballon n'est pas là, mais les gestes d'attraper le ballon ne sont pas synchronisés avec le fait qu'ils réalisent que je vais leur lancer le ballon et qu'ils vont devoir serrer leur bras autour a un moment précis (on le fait avec les bras parce que prendre le ballon avec les mains est encore plus difficile). Ca les amuse, le ballon rebondit parterre, tape leur figure et ils le rattrapent. Et moi, ca m'épate ce qu'ils savent faire. Je ne suis pas professionnelle en la matiere alors tout geste réussi me surprend à chaque fois. Je n'ai jamais été confrontée à des enfants handicapes, en tout cas pas aussi longtemps donc j'apprends à les connaitre. Leur apprentissage est rapide. A les voir, impossible de s'en douter. Sincerement, même avec le plus récalcitrant, c'est assez incroyable comme ils enmagasinent vite.

photoOn se fait aussi une séance de photo d'enfer. Ils apprennent trop vite à utiliser l'appareil. Le cadrage est nulle part mais qu'importe, on en rit bien. Les photos sont quasi toutes brouillees mais ils se reconnaissent et ils en sont fous de ce petit appareil qui les met en boite.

Ce qu'il y a d'intéressant avec les enfants handicapés, c'est qu'ils me font réaliser des choses trop souvent simples. Des notions, valeurs et principes, meme des vérites que je pensais avoir acquis et appliqués dans ma vie ont été remis en question à leur contact. Parfois sans que je ne le veuille vraiment. Non, on ne m'a pas fait un lavage de cerveau. J'ai été simplement confrontée à d'autres problemes, d'autres situations, d'autres réalites qui ne sortent pas, elles, d'un écran TV et auxquelles je n'aurais jamais pensé etre un jour confrontée. Et à cela, j'ai réagi, comme tout le monde l'aurait fait d'ailleurs, je ne suis pas une exception. Alors, je confronte ce que je vois avec mon propre petit vecu. Et quand je vois ces gosses rirent parce qu'ils ont réussi à prononcer HELLO ou à attraper un ballon aux termes d'effort surhumains pour eux, je cherche a savoir pourquoi moi, j'ai du mal à rire autant, à n'etre jamais satisfaite, à vouloir des choses inaccessibles sans regarder autour de moi ce qu'on m'offre déjà. Alors quand on me demandait mais pourquoi ce voyage. Et bien parce que tout cela. Ou en tout cas, en partie. Parce que ce n'est qu'une toute petite chose parmis tant d'autres que je vais ramener.

Je ne dit pas que ces jours à Hue, et même dans tout le Vietnam, et que ce voyage en solitaire m'ont changée (je rale toujours autant)! Je ne pense pas revenir en une autre Fab. Ce voyage me donne l'occasion de mieux me connaitre, et de grandir de l'interieur. En tout cas, c'est une expérience que je souhaite à tout le monde.

Revenons à nos moutons...Je me dirige surtout du côté des brebis galeuses après ma récréation avec nos sucettefootballeurs. C'est l'heure du repas et là encore, on va rigoler. Je ne m'engage pas trop à les nourrir parce que je sais que c'est un peu selon leur humeur du moment qu'ils se laissent nourrir par quelqu'un d'autre. Mais je reste avec eux. Parfois arrivant à insérer la cueillère de riz dans la bouche d'une qui est entrain de taper sur la tête d'une autre. Parfois on arrive aussi à négocier à la dure: je mange une bouchée de leur panade, et ils en mangent deux. Ou alors, ils me mettent dans la bouche des espèces d'épices salées qu'ils raffolent. A ce rythme, mon taux de cholesétrol ne va pas diminuer, même avec le thé vietnamien que Soeur Chantal essaie de me faire avaler chaque jour!

Pendant le repas, un groupe de touristes franco-belge arrivent à l'orphelinat. Ils sont accueillis par Soeur Chantal. Je me sens mal à l'aise tout d'un coup. Assisse entre les petits, je vois arriver des hommes et des femmes avec leur appareil photo et à moi, ca me fait peur. Les jeunes ont l'air d'avoir l'habitude. Et là, je me dis que quand, moi aussi, je joue au touriste et que je m'aventure quelque part, ou est passé mon respect de la vie de ces gens que je viens dérranger pour une photo? Je ne reste pas dans le coin, et je m'écarte du groupe mais je me fais aborder par une dame. Avec un air de pitié que je n'aime pas, elle me parle de ces "pauvres" enfants. Je me retiens de lui dire que ces enfants sont peut-être heureux dans cet orphelinat, même s'ils n'ont pas de PlayStation. Cet épisode me fait beaucoup réfléchir. Je pourrais dire que c'est ignoble d'accepter des groupes de touristes en visite, comme dans un zoo. Mais je comprends aussi que c'est comme cela que l'orphelinat survit. La fin justifie les moyens. Et les enfants ne semblent pas traumatisés, ils voient des personnes différentes d'eux, venant d'autres pays. Pourquoi pas alors?

Le soir, les pluies continuent à tomber ici. Les routes deviennent bientot pluie_hueimpraticable dans le centre ville. Mais ca n'a pas l'air de trop perturber les motocyclistes qui continuent de rouler, même avec de l'eau jusqu'au genou. Les vietnamiens sont des leve-tot, et des couche-tard. A l'orphelinat, les soeurs et les jeunes filles se levent à 4h00 du matin, messe et taches quotidienne jusque 6h30 et puis ecole. Elles font quand même une courte sieste l'apres-midi et vont se coucher à 22h00. Tout est fait avec beaucoup de discipline, c'est la vie de communaute.

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